La flavescence dorée : retarder son arrivée dans nos vignoble
Cette maladie inquiétante, causée par un phytoplasme (bactérie sans paroi),est aussi appelée « jaunisse de la vigne ». Elle conduit à la mort des ceps. Elle est incurable.
La propagation de la maladie est assurée par une Cicadelle de la Vigne (Scaphoïdeustitanus). Ses foyers sont nombreux en France et approchent de notre région.
On trouve en effet des zones contaminées dans le Sud-Ardèche et Sud Drôme, dans le Rhône, en Savoie et dans le Diois.
La bactérie se développe par foyer, véhiculée de ceps en ceps par la cicadelle.
Elle peut être introduite sur une parcelle par la plantation de ceps contaminés, provenant souvent de pépinières industrielles, ou par l’arrivée sur un cep d’une cicadelle porteuse.
La contamination par migration des cicadelles depuis un foyer éloigné reste toutefois minoritaire, et l’important est d’éviter l’apport d’un plant contaminé dans une zone indemne.
C’est une maladie de quarantaine, qui fait l’objet d’une lutte obligatoire depuis 1987, associant traitement chimique et dirigé contre la cicadelle de la vigne et destruction des pieds contaminés.
Des actions préventives existent toutefois, et l’Appellation les déploie dès à présent.
Il sera obligatoire à partir de 2020, d’après le cahier des charges de l’A.O.C. Cornas, d’étuver avant sa plantation tout cep de vignes planté. Ce traitement de 45 minutes à l’eau chaude tue en effet les phytoplasmes.
- De plus, un groupe de viticulteurs(des 2 AOC ST PERAY ET CORNAS) , accompagnés par la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles, est chargé d’inspecter l’intégralité du vignoble sur une période de 3 ans. Cette démarche permet une réaction rapide et efficace en cas d’observation de symptômes sur un pied de vigne.
- Enfin, l’Appellation négocie avec le Préfet afin que ces mesures soient étendues hors du périmètre de l’A.O.C. (particuliers, vignes abandonnées, vignes sauvages des bords du Rhône…).
Les vignerons de l’appellation s’associent ainsi pour repousser et minimiser au maximum le moment du recours aux insecticides chimiques. Il s’agit à la fois de protéger le vignoble et de préserver la biodiversité.